Les taux journaliers dans le conseil

Avant-propos

Les cabinets de conseil facturent des jours de travail et affichent des taux journaliers qui permettent de valoriser le temps passé. Plus globalement, il existe trois modes de facturation généralement utilisés :

• Au forfait : les consultants ont une mission précise à réaliser et sont payés pour celle-ci, indépendamment du temps effectivement nécessaire pour la réaliser. Le devis proposé au client sera une estimation du nombre de jours passés multipliés par les taux journaliers de chacun des consultants. Nous nous intéresserons en dessous aux taux correspondant à ce type de mission.
• En régie, c’est-à-dire au temps effectivement passé. Les consultants sont en général détachés dans l’entreprise et leur mission évolue. Ce mode est par exemple utilisé pour la maintenance informatique
• Au résultat : l’ensemble ou une partie de la mission est rémunéré en fonction des résultats, qui peuvent des économies réalisées suite à un plan, une part du chiffre d’affaires lié suite au lancement d’un nouveau produit, etc

Attention, la lecture de ces taux doit prendre en compte plusieurs facteurs pour bien décrypter l’information :

• Ces taux sont facturés pour les journées de travail pour les clients, mais les consultants ne facturent que 50 à 80% de leur temps. La prospection et la rédaction des propositions par exemple ne sont pas rémunérées. Certains jours de travail ne sont en outre pas facturés au client, en guise de geste commercial. C’est par exemple le cas lorsqu’un petit sujet annexe à défricher a été identifié, ou pour certaines tâches “de masse” réalisées par des stagiaires.
• Ce sont des taux nominaux, souvent dégrevés par des réductions consenties sur le volume ou suite à un accord ad hoc. Il est en effet fréquent de consentir des réductions pour pouvoir créer un compte : les consultants facturent ainsi moins cher la première mission pour pouvoir mettre un pied chez le client, avec pour budget d’amortir l’investissement en revendant d’autres missions à la suite de la première (par exemple sur une phase de mise en place après une étude de faisabilité). Des réductions sont également consenties aux clients réguliers et les plus gros acheteurs mettent d’ailleurs en place des contrats cadres pour négocier les taux.
• Les taux incluent parfois les notes de frais (déplacements, études externes achetées…), qui ne sont pas toujours refacturées aux clients.

Taux journaliers des cabinets

Nous pouvons distinguer quatre types de cabinets de conseil :

• Stratégie : ils conseillent les directions des grandes entreprises sur leurs sujets stratégiques tels que l’achat d’autres entreprises, le lancement de nouveaux produits et services ou l’organisation de l’entreprise. Les plus connus sont le BCG et McKinsey.
• Management : leur spectre d’intervention est assez large, et va de la stratégie opérationnelle à la mise en place de systèmes d’information, en passant par le pilotage de l’activité ou l’assistance au management. CSC ou Eurogroup en font partie par exemple.
• Les cabinets de conseil experts : ils sont spécialisés dans un domaine, tel que la supply chain, les ressources humaines ou l’univers digital, ou dans un secteur, comme la finance ou l’aéronautique. Plus petits que les cabinets de conseil en management, leurs consultants sont généralement plus seniors et facturent un peu plus cher. MLA Conseil et Fabernovel en font partie par exemple.
• Les cabinets de conseil en systèmes d’information : ils développent et déploient des solutions informatiques pour les clients, soit à partir de rien, soit en s’appuyant sur des logiciels tiers (SAP, Oracle,…).  Capgemini Consulting et Accenture (qui sont par ailleurs aussi présents sur les types de conseil du dessus) sont sûrement les plus connus.
• Taux par type de conseil (€)

Note : ces taux sont des moyennes très génériques pour donner un ordre d’idée et les taux peuvent varier du simple au double en fonction du cabinet, de la séniorité, du type de mission demandé, etc.

Taux journaliers pour les développeurs techniques (€)

Note : les prix indiqués sont les prix parisiens, il peut y avoir une légère décote de 5 à 10% pour la province.

Taux journaliers des freelances

Les freelances proposent en général des taux plus bas que ceux des cabinets. Ils ont en effet un moindre réseau et ne peuvent répondre qu’à un nombre limité d’appels d’offres, car ils ne disposent pas toujours de toutes les compétences ou n’ont tout simplement pas la capacité matérielle de réaliser des missions avec une charge de travail requérant plusieurs consultants. Les prix sont donc tirés vers le bas par l’offre pour ces missions auxquelles les freelances ont accès.

Les prix indiqués ci-dessous sont ceux généralement cités sur le marché et peuvent varier, notamment en fonction de l’expérience du freelance.

Taux par domaine de freelance (€)

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